retour.

Mon voyage en Allemagne :

Pendant ma dernière année de lycée (2022), j'ai pu avoir la chance de partir en voyage, quelque chose que plus beaucoup de classe peuvent faire, j'ai remarqué (enfin, de ce que j'ai pu voir avec mes petites sœurs).
On nous avait mis au courant de ce voyage dès le début de l'année (je crois), et je me souviens d'être extrêmement contente de pouvoir partir en Allemagne.
Notre voyage était prévu en début janvier, mais il a était repoussé en mai, pour raison Covid.
J'avais eu peur que ça avait été annulé, mais je pense que le repoussement fut une bonne chose, pour plusieurs raisons : même si nous étions en janvier, on reste en hiver et, certes, dans le Sud-Ouest de la France, il fait légèrement moins froid (il ne neige pas), ce n'est pas le même cas im Deutschland. Selon notre accompagnatrice, il aurait fait très froid et il aurait même neigé.
Même si j'ai passé la première partie de ma vie au Nord, je ne pense pas que les autres de la classe auraient survécu à la froideur de l'Allemagne.
Je ne pense pas que si nous étions parti en janvier, on aurait pris vraiment le temps de intéresser aux camps/sites,... je pense aussi que le voyage n’était pas vraiment bien organisé, vu qu'il était prévu plutôt tôt.

Bref, nous sommes quand même partis et je suis contente, même si au retour, nous avons eu les épreuves de Bac.

Ce n'était pas la première fois que je suis partie à l’étranger : je suis partie à Londres en 4e et à Berlin en 3e, malheureusement, je ne conserve pas de bons souvenirs de ces voyages, mais je sais que j’ai apprécié plus Berlin que Londres.
J’ai rajouté cette page, puisque comme je suis partie en voyage en Allemagne dans un contexte historique, j’ai pensé que ça serait plus logique de le regrouper ici (au lieu de la laisser traîner quelque part dans l’océan qui est mon site).
Je ne peux exprimer ou retranscrire ma joie concernant ce voyage, car même si je savais beaucoup de choses vis-à-vis de la 2e Guerre Mondiale, son déroulement et ses acteurs (3e Reich), j’ai tout de même appris de nouvelle choses. Je suis très reconnaissante d’avoir pu faire ce voyage.
Je tiens à remercier mon lycée (un peu futile, mais je le fais quand même), mon prof histoire-géographie, M. Daroujo et notre accompagnatrice, Mme. Cavaliès.

Sommaire :

- 10/04 : l'ancienne Poudrière de Rochefort, camp de Montreui-Bellay.
- 11/04 : le Mont Valérien, memorial des Martyrs de la deportation.
- 12/04 : camp de Sachsenhausen.
- 13/04 : bois de Below/Todesmarsch, camp de Ravensbrück.
- 14/04 : Reichstagsgebäude, mémoriales Tsigane Juif et homosexuel et musée «Topographie des Terrors».



Dimanche 10 Avril - Sonntag, den 10. April

Le premier jour de notre voyage, nous sommes restés à Rochefort. Nous ne sommes pas allés vraiment loin, puisque nous sommes allés au conservatoire de la ville.
Avant d'être un conservatoire, c'était une ancienne poudrière, au 17e siècle.
Mais quand la Wehrmacht a envahi la France en 1940, dès 1941, les lieux sont devenus des prisons pour des résistants, où la majorité ont étés torturés et même fusillés.

Ce qui est un peu drôle (selon moi), c’est que j'avais fait une année de solfège et de saxophone là-bas. J'avais remarqué la plaque de commémoration pour les victimes, mais je ne savais même pas qu'il y avait des prisons. Mais maintenant que j'y pense, c’est l’endroit le plus logique, il n’y a vraiment pas d’autre place dans la ville pour interner des résistants.

Dans une partie arrières du conservatoire se trouve les prisons. Pour être honnête, ça ressemblait plus à des cachots que de vraies prisons. Il y a avait qu’une pièce qui était affreusement petite.
Tellement petite que nous tous (les 2 classes réunies), ça aurait était impossible que nous rentions tous dedans... je ne crois même pas que 10 personnes aurait pu rentrer !
La cellule était sombre, due au fait qu'il n y avait pas de fenêtre. Tout était fait en pierre, ce qui me laisse penser qu'il n'y avait pas d’isolation pendant l’hiver (logique). Il n'y avait pas de sanitaires, ni de lit,... enfin, il y avait un semblant de lit en pierre. Après, il ne fallait pas s'attendre à de l’hospitalité de la part des Allemands.
Je ne peux imaginer le traitement que les résistants et arrêtés ont pu subir là-dedans.

Le 2e site était le camp de Montreuil-Bellay, qui était à 206,5 km (presque ~2h en bus) de Rochefort.
Nous avions été accompagnés par un descendant de déporté, M. Jean-Richard (je crois, je n’arrive pas à me rappeler son nom de famille...). Ça se voyait que ça lui tenait beaucoup a cœur de nous présenter ce camp, non seulement par qu'il y a eu des victimes dans sa famille, mais aussi parce que le génocide Tzigane est beaucoup moins "populaire" que celui Juif, malheureusement.
Ce camp fut une ancienne industrie de guerre qui fut transformé en stalag en 1941.
(→ en all : Kriegsgefangenen-Mannschafts-Stammlager, soit "camp de base ou camp ordinaire de prisonniers de guerre").
Après l’invasion de la France par les Allemands le 22 juin 1940, les Allemands prennent contrôle d'anciens sites industriel pour les transformer en camps d’internement.

→ C’est important de ne pas confondre camps d’extermination et camps de concentration. Voici leurs définitions selon le Larousse :

- Camp d'extermination (en all : Vernichtungslager).
[Durant la Seconde Guerre mondiale, camp organisé par les nazis en Europe centrale et destiné à éliminer physiquement les populations juive, slave et tsigane (ex : Auschwitz, Bełzec, Chełmno, Majdanek, Sobibór, Treblinka). Les principaux se trouvent vers l'est (ex : Pologne)).

- Camp de concentration (en all : Konzentrationslager).
[Camp dans lequel sont rassemblés, sous surveillance militaire ou policière, soit des populations civiles de nationalité ennemie, soit des prisonniers ou des détenus politiques, soit des groupes ethniques, sociaux ou religieux.]

À la fin de la guerre, ces camps sont repris pour les fonctions, mais pour les Allemands, cette fois, ce que je trouve morbidement drôle.
Les internés de ce camps étaient majoritairement ceux qui ne possédaient pas d’habitation fixe, tels que les Nomades (Tziganes) et les sans-abris.

- La responsabilité française :

C’est important de noter que ce camp a été crée par le régime de Vichy, malgré la présence des Allemands. L'administration et la gérance ont étaient faite par la gendarmerie française, la discrimination des Nomades a été officialisée par un décret signe le 6 avril 1940, interdisant leur circulation. Le président Albert Lebrun la signé (il fut président pendant 1932-1940).
Une loi datant de 1912 obligeait à tous les Nomades de se recenser, grâce a un carnet anthropométrique, afin d’avoir une sorte d'empreinte écrite (puisqu'ils n'avaient pas d'habitation fixe).
Ces carnets étaient données dans les gendarmeries. Même les enfants n'étaient pas épargnés. Ça à perduré pendant les rafles des Tziganes, et avaient étés ré-utilisé pendant et après la Libération. Ce genre de carnet fut légèrement modifiés en 1989, sous un nouveau nom “carnet de circulation", dont pour l’obtenir, plusieurs critères étaient requis : avoir un revenu fixe, avoir environs 3 mois de travail déclaré. Ce n’est qu'en 2017 que ces carnets disparaîtront définitivement, soit 72 ans après la fin de la guerre.
Je n’arrête pas de penser que ce système a largement facilité les Allemands. Certes, un système de recensement est assez important pour un pays, mais ça s’est joué contre les pays occupés. Après, je pense que ce n’était qu'une question de logique : le recensement n'a pas était inventé par le IIIe Reich et ils l'ont juste utilisé à leur avantage. Question de rentabilité... le travail était déjà fait, alors pourquoi s’embêter ?

Ah oui, notre cher (ancien) président, M. Hollande, est venu en 2016, pour une cérémonie d'hommage pour fêter les 70 ans de la fermeture du camp. Il y a commémoration d'un mémorial et reconnaissance du rôle de la France, avec le régime de Vichy.
Je trouve ça juste dommage que ça s'est fait aussi tard, comparé à l'Allemagne, qui avait reconnu leur faute en 1982, avec le chancelier Helmut Schmidt. Peut-être cela vient du fait que les Roms et autres Nomades sont toujours (un peu) des rejetés de la société. Je ne dis pas qu'ils sont excommuniés, mais de ce que j’ai pu voir, ils restent quand même à l'écart de la communauté. Ou bien peut-être que la Shoah fut beaucoup plus parlé et médiatisée... (elle reste néanmoins importante, duh).
Montreuil-Bellay fut libéré en même temps que le reste de la France, soit en 1944. Le camp continua de fonctionner sous gouvernement français jusqu’à janvier 1945, soit 4 mois après la fin de la guerre. Les Tziganes ne seront vraiment libérés qu'en 1946, où ils étaient transferés au camps de Jargeau (dans le Loiret), dit le “camp des Nomades” (plus de 500 Nomades y ont étés transférés).

- Persécutions françaises :

Dire qu'il y avait eu des persécutions de la part de la France ne serait pas un mensonge, comme montre le cas de Marie Reinhardt, une bretonne mariée à un Nomade français. C'étaient les arrières grands-parents de notre accompagnateur.
Son mari fut décédé pendant la guerre 14-18 et leur fils avait été arrêté comme prisonnier de guerre, alors qu'il s'était sédentarisé. Presque toute sa famille s'est faite arrêtée, alors que Marie avait pu se cachée, ce quelle regretta par la suite...
Personnellement, je ne crois pas que c'était une question d'être Nomade ou pas, mais plus une question d’ethnie.

→ Au final, c’est plus de ~1 200 personnes qui se sont vu arrêtés.

Marie n’avait pas abandonnée sa famille cependant : elle venait les voir régulièrement (en apportant de la nourriture) et écrivait souvent à la préfecture, ce qui a porté ses fruits, puisqu'au bout d’un an, les personnes mineurs de sa famille avaient la possibilité de sortir.
Malheureusement, 2 mois après son internement, le fils mourut en Allemagne sans avoir eu la chance de revoir sa famille.
Beaucoup de personnes n'ont pas eu la chance de revoir leurs familles, surtout les enfants : la gendarmerie (ou la police, je ne suis pas sûre si ces mots sont interchangeable dans ce contexte) prenait de force les enfants, soit pour les placer dans des camps, ou même, des fois pour les vendre à des marchés pour qu'ils aillent dans des familles “meilleures“.

Aussi, malgré la neutralité de la Suisse, cela ne les a pas empêché d'effectué des tests d'eugénisme. C'était “légal” car les Tziganes était perçus comme “dérangés“, du aux faits qu'ils étaient nomades et ne possédaient pas de propriétés, ni d’habitations fixes,... Ils “fessaient tâches“.

Les conditions de vie et la vie de tout les jours :

On ne peut pas s’attendre à quelque chose de positif, quand on se trouve dans un camp et les conditions étaient plus qu'affreuse.
Les internés ne se nourrissaient que de bouts de pain, de rutabaga et de navets, ce qui sont très faible en calorie. Ceux qui décédé le plus vite étaient les plus vulnérable , soit les enfants et les vieilles personnes.
Les rations se composaient de légumes et étaient plutôt destinés au adultes. Plus ou moins 5 personnes se partageaient l’espace des baraquements. Les sanitaires étaient presque inexistant, l'accès à l’eau était accessible pendant 1h le matin et le soir (important à préciser que c'était 1h pour tout le monde qui se trouvait dans le camp, et si on n’avait pas eu le temps ou la chance de se débarbouiller, il fallait s'en prendre qu'à soi-même). En dehors des camps, les provisions marchaient avec un système de ticket de rationnement.
L’hygiène de vie était déplorable, la plupart était sales et les propagations de poux et de puces étaient fréquentés. Aussi, pas beaucoup de personnes ne possédés de chaussures.

→ La peur et la crasse régnaient dans le camp et c'était compréhensible.

La propriété en, elle-même, est très longue et le camp est divisé en 2 parties : la 1e pour les cuisines, les vivres et les réfectoires, la 2e pour les baraques, qui étaient places vers l’arrière, afin de les cacher. A présent, ils ont étés remplacés par des usines. La prison fut la partie la mieux sauvegardée.
Il y a eu ~2 000 internés, le plus grand record fut 120 000, en 1942.
En 1946, tout fut récupéré, afin de ne rien perdre, et pour la reconstruction, mais cela a nécessite la destruction de certains bâtiments, ainsi que la vente de certaines parcelles à des agriculteurs.

Comme je l'avais déjà dit, ce genre de camps n'était pas caché cependant, la population ne pouvait rien faire,... qu'est-ce qu'elle aurait pu faire ?
Aider ? Ça aurait été la chose la plus juste à faire, mais il aurait fallu être contre le gouvernement et les occupants, soit les Allemands, et vu ce qu'ils fessaient pendant la guerre, je n’aurais pas envie de me faire réprimander (ou pire). Et dans le cas contraire, les ignorer ? Je n’aurais pas pu, ma conscience aurait pris un coup... Surtout que l'évasion était facile, mais pour aller où ?
C’est aussi intéressant de savoir que, selon nos accompagnateurs, il y avait au moins 10% de résistants et 10% de collabos, le reste ne savait pas tellement quoi faire. Moi-même, si j'étais dans un tel cas, je ne saurais pas comment réagir,...


L'école se fessait par des enseignants désignés par l'Académie Nationale, ainsi que la Croix Rouge. ¼ enfants n'avaient pas les moyens ou n'étaient pas enregistrés dans un système scolaire.
Sur la propriété du camp, il y avait une chapelle où, pendant 3 ans, des sœurs franciscaines venaient en aide aux enfants et aux conditions de vie. Elles organisèrent des sorties en dehors du camps, cela permettait un changement de paysage, d’idées,... pour ne pas rester misérable dans ce camp, même si ce n'était que pour un court moment.

Les Nomades ont tout perdu. Le fait qu'ils n’ont pas été aidé et reconnus que les Juifs vient du fait qu'ils étaient considérés (et comme maintenant, si on fait bien attention) comme “ignorant“, car illettrés (ils l'étaient peut-être, mais j’imagine que ce n'était pas plus que la population générale à l'époque).
Pour les Allemands, un peuple ignorant est un peuple d’esclave (ce n’est pas une notion crée par les Allemands, ça s’est avéré tout au long de l’histoire).
Cela explique pourquoi les Nomades n’ont pas pu se faire reconnaître car eux-même ne pouvaient pas ou n’avaient pas conscience de leur voix et de la défense de leurs droits.

Cependant, ce qui est un peu plus positive est que les mémoriaux ont étés choisi par des Nomades eux-même, non pas imposé par le gouvernement.

Les mémoriaux :

Le 1e est un ensemble de tours faites en briques, dont l'intérieur des briques comportent des noms et de la couleur. Je crois qu'il y a ~473 patronymes de déportés.
Il y a 50 patronymes qui viennent de Château Brillant, qui fut un des tout 1e camp. C'était des sédentaires, mais rien en change le fait qu'ils avaient souffert.
Le fait que l’extérieur de ces tours ne sont pas peintes représente l’enfermement que les internes ont du ressentir, et les couleurs peintes qui sont en faces de la route, elles, représentent l’espoir, la liberté et l'avenir.
La 2e œuvre ne se trouvait pas loin des colonnes. C’est une sculpture plate, à terre qui est sensé représenté un œil, même si au début, j’ai cru que c'était une sorte de puits.
Tout autour, il y a une citation que j'avais bien aimé : «La liberté, c’est le cœur de l’homme qui continue a battre... »
Le rond noir représente l’aspect de deuil, mais aussi la liberté (œil regardant vers le ciel),... le fait que “l’œil” est réflective montre que n’importe qui aurait pu être victime de la rafle et la déportation.
En 1988, à l’initiative d’individus, une stèle fut mise en place. Elle fut nommé «Détention arbitraire», car la France n'était pas prête à reconnaître et à assumer ses fautes.
Si après la guerre et durant les années suivantes, ce génocide ne fut pas aussi connut que la Shoah, le gouvernement, ainsi que la population commençait a en prendre connaissance vers la fin des années 80, et surtout dans les années 90.
Cette stèle fut un combat de 10 ans, car il a fallut 10 ans pour la payer.

Pas loin, il y avait une sorte de prison souterraine, qui, là aussi, ressemblait plus à des oubliettes. Elle était tellement petite qu'on a du alterné entre petits groupe d'élèves pour pouvoir tous visiter. La forme du plafond était en dôme. Il y avait des prénoms écrits sur les murs, sûrement ceux des internés. Ces prénoms ont pu servir pour contacter les membres survivants des familles après la guerre.
La relation internés/gardiens étaient très variable, mais elles étaient généralement pas plaisant. De même pour la prison, si on avait le malheur d'avoir un différent avec un des gardiens, on pouvait finir en prison, sous prétexte de “mauvais comportement”.
Pour finir sur une note plus positive, chaque avril, il y a des cérémonies, afin de réunir des descendants et de commémorer les victimes.

Sources : Plaque du Clos Saint-Maurice, conservatoire municipal de musique et de danse (vville-rochefort.fr), Camp de concentration de Montreuil-Bellay (Wikipedia.org), Camp d'internement pour les Tsiganes, Montreuil-Bellay (cheminsdememoire.gouv)



Lundi 11 Avril - Montag, den 11. April

Notre deuxième journée s’est passée au centre de la France, Paris, soit ma ville de naissance !
Le 1e site de la journée fut le Mont-Valérien. Le Mont est situé sur une colline, ce qui était sans doute un point stratégique pour pouvoir observer la ville et ses alentours.
Pas surprenant que les Allemands ont pris contrôle.

Les constructions datent du 19e siècle : en raison du possible futur guerre avec les Prussiens, Adolphe Tiers a fait faire construire des fortifications autour de Paris, de 1841 jusqu'à 1842/43 (bon, on le sait, Paris sera envahit de toute façon en 1870, mais bon, au moins, il avait essayé de protéger la ville...)
Pendant l’Occupation, un régiment de la Werhmacht occupent les lieux, mais les utilises comme lieux d'exécution. Il existèrent d’autres lieux d'exécution, tel que la cascade du bois de Boulogne, où au moins 35 résistants ont étés abattus le 16 Août 1944, quelques jours avant la libération de Paris, qui fut le 19 Août 1944.
Il y en avait un autre dans mon département de naissance, dans le Val-de-Marne : le fort de Vincennes, des membres de la Résistance, ainsi que des civils ont étés arrêtes et fusillés par des officiers allemands (de la Wehrmacht ou de la S.S, je ne sais pas mais ça serait plus logique d'assumer que c'était la S.S, vu que c'était en plein Paris).
Je n'aurais pas le temps (ni la motivation) de décrire tous les incidents, même si j’aurais aimé le faire... mais mes respects vont pour les victimes de ces massacres.
Entre 1941 et 1942, au moins ~1 000 personnes furent exécutés dans cette forteresse, c'était des fusillades légales, puisque c'était pendant le régime de Vichy. Malgré ce fait, le Mont a été choisit car il y a une sorte de mini-forêt à l'intérieur, c’est un peu loin du centre ville et c'était caché (j'imagine que les Allemands n'allaient quand même pas faire des exécutions publique, même si ça a dû sûrement arrivé).
Après la guerre, ces lieux d'exécution est devenu un lieu de recueil, même Charles de Gaulle s’y est recueillit.
Dans les années 60, un mémorial, ainsi qu'une crypte, furent construit et célébré.
Le mémorial est assez important et long : le devant est une sorte de grand mur, qui détour le Mont. Au "milieu" du mur, il y a plusieurs sculptures : la Croix de Lorraine et d’autres figures (ex : un loup pour les Alliés, un serpent pour les Allemands,...) (Je n’ai pas pu tout voir, car ça s'étalé sur le long et on n'a pas pu restés dehors longtemps...) Ils ont tous un style différent et représentent généralement le sacrifice des soldats français, le calvaire des fusillées, les déportations,...
Plus de 138 000 personnes ont étés décorés de la Croix de Lorraine, ainsi que de l’Ordre de la Libération. D'ailleurs, le dernier compagnon de la Libération fut le résistant Hubert Germain, qui a disparu en octobre dernier et fut inhumé le jeudi 11 Novembre 2021.
Devant la croix, il y a une sorte de coupole qu contient un feu (qui n'était pas allumée, ce jour là), ça représente la flamme de la Résistance et le discours de De Gaulle à la radio de Londres.
Le site est divisé en 2 partie : la 1e est une crypte à l'intérieur du mont. Il y a 16 cénotaphes, qui ont remplacés les tombes de 16 personnes. Ces personnes viennent non seulement de la France, mais aussi des colonies !

(liste non exhaustive) :
- Berty Albrecht (15.02.1893-05.1943 †) : Résistante, membre fondateur du mouvement «Combat», compagnon de la Libération.
- Allal Ould M'Hamed Ben Semers (1920-6.10.1944 †) : Soldat au 1er régiment de tirailleurs marocains.
- Raymond Anne (17.12.1922-21.07.1944 †) : Sergent FFI, dit “Filochard” dans le maquis du Vercors.
- Henri Arnaud (24.08.1907-12.09.1944 †) : Aviateur, commandant la 4e escadre de chasse.
- Boutie Diasso Kal (1919-28.05.1940 †) : Soldat au 16e régiment de tirailleurs sénégalais.
- Georges Brière (24.12.1922-25.11.1944 †) : Matelot au 1er régiment de fusiliers marins de la 1ère division française libre.
- Maurice Duport (07.04.1919-04.05.1944 †) : Sous-lieutenant au 22e bataillon nord-africain.
Edmond Grethen (23.03.1898-16.03.1945 †) : Inspecteur en chef de la Garde indochinoise.
- Hedhili Ben Salem Ben Hadj Mohamed Amar (1913-16.06.1940 †) : Soldat au 4e régiment de tirailleurs tunisiens.
- Renée Lévy (25.09.1906-31.08.1943 †) : Résistante, membre du réseau du Musée de l’Homme, puis du réseau Hector. Déportée NN en Allemagne.
- Maboulkede (1921-22.08.1944 †) : Soldat au 24e bataillon de marche, participe au débarquement de Provence.
- Antoine Mourgues (13.10.1919-1.11.1942 †) : Caporal-chef au bataillon du Pacifique.

→ Je trouve ça très honorable qu'ils ont incorporés non seulement des résistants français, mais aussi des femmes et soldats des colonies.

À l'intérieur du mémorial, il y a une sculpture d'une flamme avec une urne où se trouve les cendres de déportés.
La 2e partie du site se trouve à l'intérieur. Le style de la forteresse est en style Vauban, ce qui donne une forme d’étoile.
Nous avons marché le «parcours du Fusillé», qui était réservé aux familles des déportés. Nous n’avons pas pu tous visiter, car la moitié du site était sous surveillance militaire (il y avait un centre militaire).

- Pourquoi il y avait des fusillades ?

→ Divergence politique : il y avait 60 % de résistants et 40 % d’otages, exécutés à la place des responsable d'actes terroristes résistant.
La plupart étaient des communistes, Juifs et résistants... Il y avait plus de 150 otages exécutés pour des crimes qu'ils n’avaient pas commis. Les fusillés étaient un peu partout dans Paris, car les Allemands ne voulaient pas qu'ils deviennent des martyrs.
Aussi le chiffre des résistants était faussé pour ne pas raviver les tension d'après-guerre et pour garder la France unie, mais selon le consensus mémorielle, il y avait environ ~4 500 résistants.
Les exécutions se fessaient selon le code militaire allemand, soit 12 soldats par peloton, une exécution toutes les 10 minutes, par groupe de 5. Pour éviter un traumatisme et afin de déculpabiliser les soldats, on augmente le nombre de soldats, 88 fut le pic.
Aussi, notre guide nous avait expliqué qu'un poteau fut tellement endommagé, à cause des exécutions qu'il fut rendu inutilisable.

En haut du mont, il y avait une sorte de chapelle et une cloche.
La chapelle était privée et fut utilisé par les Allemands comme lieux d'attente pour les condamnés. L'intérieur de la chapelle est en ruine, mais il y a des restes de messages laissés par les internés. Ils étaient même encadrés, tellement la peinture commençait à se détériorer.
Il y avait une seule stèle, à la mémoire de Bernard Courtault, membre de la résistance étudiante chrétienne, le seul qui fut officiellement reconnu.

Pour aider émotionnellement les prisonniers, Franz Stock fut attribué la fonction d'aumônier en 1941.
Je trouve ça intéressant qu'un Allemand fut chargé, par d’autres Allemands, d'apporter du soutient émotionnel et religieux à des condamnés français. J'ai trouvé une citation qui pourrrait mieux décrire ce sentiment : «Vous êtes officier allemand. Je suis officier français. Et pour vous montrer que nous mourrons sans haine, permettez-moi de vous embrasser». - Honoré d’estienne d’orves, fusillé le 29 août 1941 Il tenait un journal où il écrivait chaque exécutions, les dates et les heures, ainsi que les noms, ce qui a permit d’identifier les victimes.
Selon moi, l'abbé Stock est un bon exemple de la dualité que certain Allemands ont pu ressentir pendant la guerre : des 2 cotés ( l’Axe et Alliés), il y avaient des propagandes visant à déshumaniser l’ennemi et souvent, la guerre soutenait la notion de manichéisme.
Je me demande aussi comment les otages ont dû penser de Stock : emprisonné par des Allemands mais réconforté par un Allemand même, c’est morbidement drôle.
Sur la cloche, il y a 4 blocs de prénoms et de dates, allant de 1941 jusqu'à 1944, ils représentent tout les fusillés. 42 fut l'année la plus meurtrière.
Fin 1941, Hitler avait mis en place le «Code des otages»*, soit pour la mort d’un soldat allemand, 50/100 communistes seront systématiquement tué. En 1943, il y a eu beaucoup de déportations pour demande de main-d’œuvre (comme le STO, qui fut obligatoire en 42).
En 1944, le nombre fut réduit, car les Allemands furent dissuadés de ne plus prendre d'otage. À contrario, la Résistance prend plus d’importance.

*[Le «Code des otages» :
Trouvant cette politique répressive insuffisante, Hitler fait promulguer le 16 septembre 1941 un décret portant sur les «mouvements séditieux communistes dans les territoires occupés». Il ordonne que 50 à 100 communistes soient systématiquement exécutés pour la mort d'un soldat allemand. ]
source : Mont-Valéiren.
La cloche fut inauguré en 2003, mon année de naissance !
Une cloche fut choisit, puisqu il n'y a pas de début, ni de fin et il y a plus de place pour mettre tous les noms. Il y a 22 nationalités différentes représentées, dont beaucoup d'immigrés qui avaient fui leur pays (ex : Arméniens, Allemands, Italiens,...) qui on tous étés accueillis par le parti communiste français. Certains noms avaient des surnoms, la plupart viennent de pays étranger, qui ont vu leur noms francisé.
On avait même trouvé le nom Zemmour mais rien a voir avec l'autre, c'était juste un nom commun à l'époque.
Même si il y a des noms de femmes, c’est important de noter qu'aucune femmes n'a étés fusillés dans les bois. On était peut être en France, mais elles étaient jugées comme en Allemagne, être fusiller était un honneur, c’est être au même au pied d’égalité qu'un soldat. Pour les humilier, elles étaient guillotinées.
La cloche fut choisit aussi parce qu’elle représente l'église, l'école et la libération, elle annonce le rassemblement, mais comme elle est clouée au sol, c’est donc un rassemblement en silence.
Le 21 février 1944, le groupe Manouchian, un groupe de résistants important, fut arrêté et exécutés : 25 membres du FIP-MMOI ont étés tués, dont le poète arménien Missak Manouchia. La plupart était des jeunes hommes, mais pas tous était originaire de France. Leur exécution fut placardé partout en France, connu sous le nom de «l'Affiche Rouge».

Autres fusillés intéressants :

Joseph Kirschen et son fils Bernard furent fusillés, car le 2e fils, André était résistant mais trop jeune pour être exécuter (il en avait 15 ans, alors que la loi allemande déclaré que l'âge demandé était de 16 ans). Il fut envoyé à la prison de Bochum en 1942 et fut libéré en avril 1945.
Résistant juif Joseph Epstein fut aussi membre des FIP-MOI et, lui aussi, fut exécuté le 11 Avril 1944.
Beaucoup de noms ont étés rajoutés, grâce aux écrits de l'abbé Stock, mais il reste encore des personnes qui n'ont pas encore été identifiées.

Le 2e site se situait près d’un pont et était le «Mémorial des Martyrs de la déportation».
Ce mémorial est un haut lieux de mémoire national et fut choisit afin de commémorer les morts de la France, non seulement de la 2e Guerre Mondiale, mais aussi ceux de la 1e Guerre Mondiale, de la guerre franco-prussienne,...
Comme le Mont-Valérien, la plupart des déportés étaient des Juifs ou des résistants.
Ce mémorial est né de la décision d'Annette Lazard, dont le mari Christian, fut décédé sa déportation en Mai 1943. C’est aussi grâce à l'association «Réseau du souvenir» (1950-1992). Cette association a essayé de préserver d’autre œuvre, tel que «Nuit et Brouillard».

Ce mémoriel fut placé près d’un pont, car il ne fallait obstruer Notre-Dame. La construction a mis 10 ans, l’inauguration fut le 12 Avril 1962 par De Gaule de même.
Vers l'entrée se trouve des rosiers (qui étaient clos lors de notre passage), pour représenter les femmes mortes à Ravensbrück. Plus de 120 000 femmes sont mortes là-bas. Le mémoriel ne possède aucune sculptures, car aucune représentation et aucun mot ne pourrait représenter à la juste valeur la souffrance des déportés.
De loin, le mémorial ressemble à un bunker, pour accéder au reste, il faut utiliser un escalier raide et étroit. On arrive alors sur une espèce de place avec 2 sorties. En face de l’entrée du bunker, il y a une sorte de grille en fer avec des pics sur les bars, on voit la seine derrière : l’eau représente l’éternité et aussi la seule sortie, puisque pour un déporté, la seule sortie était la Mort.
Tout l’intérieur était construit avec des pierres blanches, ce qui représente toutes les déportations de la France, les traits du sol forment un triangle, ce qui est un autre symbole pour les déportés.
L’entrée de la crypte était aussi étroite, selon notre guide, c’était pour partager l’idée de transmission et l’engagement personnel, l'entrée est faite ainsi pour qu'on rentre seul : ce que nous allons voir est notre choix et est personnel.
Dans la salle principale, il y a une galerie dont est écrit les noms de chaque déportés français, mais aussi des explications sur la constructions qui datent des années 50. Il y a pas tout le noms des victimes ni de tous les camps (200 000 noms en 1960). Il y a beaucoup d'images, c'est la "Transmission par documents" mais aussi parce que les 1e discours négationnistes commencèrent à apparaître vers les années 70, ce qui correspond avec les 1e morts de déportés.

Les camps importants :

Les camps d'Auvergny étaient les moins retenus, le camp de Royallieu (Compiègne) fut un camp de transit où 50 000 sont mort. Le fort de Romainville fut aussi un camp d'internement de style Vauban, où il y avait des otages, mais aussi des femmes. Le plus connu est le camp de Drancy, où des Juifs furent massivement internés.
Une 2e carte indiquait les camps d'extermination qui se trouvait plus a l'Est. Le 1e fut camp de Chełmno, où se déroulaient des expériences, qui consistaient à tuer des Juifs en les asphyxiant. La même méthode fut reprise dans les autres grands camps d’extermination, comme Sobibor, Belzec, Dachau,...
La 2e salle était complètement plongée dans l’obscurité. Une carte montrait les camps Kommando principaux. Cependant, cette carte comporte des erreurs. Ce n'a pas été fait par malice, mais plus par ignorance, puisque ils n’avaient pas accès à l’information comme nous.
Le reste des salles parlaient d’autre types de violences qu'avaient subi les déportés (ex : violence sexuelle) et des photos d’archives. À la fin de notre visite, la dernière salle diffusait un documentaire «Persécution et génocide», qui parlait principalement des camps de travail forcé ainsi que l’union des déportés d'Allemagne.
Je l'ai regardé un peu, en attendant les autres de la classe.

Sources : Je ne vais pas remettre les même liens que j'ai mis dans mon rapports, mais crédits aux sources empruntés. À la place, je vais mettre les liens aux sites que j'ai trouvé intéréssant, mais que je n'ai pu mettre : La crypte du mémorial de la France combattante (mont-valerien.fr), Le Mont-Valérien, forteresse des mémoires (mont-valerien.fr), Biographie de l'Abbé Franz Stock (franz-stock.org)



Mardi 12 Avril - Dienstag, den 12. April

Le 3e jour marque notre arrive en Allemagne, im Deutschland. Nous étions à Oranienburg plus exactement, mais avant d'aller au 1e camp de notre visite, il fallut que nous marchions : nous avons emprunté le «Todesmarsch», soit le même chemin qu'avaient emprunté les déportés. Ce chemin traverse la ville.
Mme. Cavaliès nous avait expliqué que les enfants allemands, qui la majorité fessaient parti de la jeunesse hitlérienne agressèrent les déportés lors de leur passage (avec des lancés de pierres, des taillades de couteaux...) Nous ne sommes pas allés au KZ d'Oranienburg, cependant.

Le camp est, en lui-même, très grand et très imposant. Je n'avais jamais pris en compte la taille réelle d’un camp, même si je les avais déjà vu en photo, mais les voir en vrai est une expérience complètement différent.
L’entrée est déjà très grande, mais l'intérieur est encore plus immense. C’est tellement immense que ça en devient menaçant.
Ce camp était un des 1e camps de tels et avait plusieurs objectifs : être un camp modèle (pour le système type concentrationnaire, ainsi que les méthodes exécution), former les futurs chefs, dont un certain Rudolf Hoss, et accueillir l’inspection des camps de concentration, soit l'IKL.
C’est aussi ici que s'installa l'état major d'Himmler, soit il venait régulièrement pour discuter et expérimenter.
Je n’arrivais pas à croire que je posais les pieds au même endroit où Heinrich Himmler se tenait 80 ans avant. C'est terrifiant, surtout que si j'étais là, 80 ans avant, j’aurais été sûrement fusillée sur place, si non gardée pour de la main-d'œuvre, ou pire.
Cependant, j’aime beaucoup l'architecture,... c’est très, uh... strict, centré et symétrique. Ça m’avait fait penser aux marches de parade hitlérienne, très droit et carré.

J'avais remarqué que le camp était entouré de végétation, la majorité des camps étaient généralement construit à l’écart de tout, afin de cacher. Ça crée un contraste macabre, c'est la mort entourée de vie.
Mme. Cavaliès nous avait expliqué le départ, journée et vie au camp du déporté français, ici, ceux venant de Compiègne.

Les déportés allaient au camp par train, un wagon pouvait contenir 8 chevaux, pour question de rentabilité, 40 personnes étaient rentrées dedans. Il n'y avait rien d’autre à part une fine couche de paille et une «dinette» (je ne sais pas si c’est la bonne orthographe, puisque je n’arrive pas a trouver l’objet en question). La dinette était une sorte de tonneau placé au milieux du wagon qui servait de sanitaires, mais comme les rails étaient mal construit, la route était donc instable. La dinette se renversée souvent, réduisant "l'espace de vie".
Il n'y avaient pas de fenêtres non plus, donc un sentiment de claustrophobie pouvait se créer. L'eau et la nourriture étaient absent, et selon Guy Chataigne [Ce qui était le pire, c'était la soif, cela rendait fou...]. Certains sont devenus fou, d’autres ont essayés de fuir, avec ou sans succès. Malheureusement, les Allemands se sont rendu compte rapidement et ont déchaussés les déportes.

note : Je n'ai que mentionné M. Chataigne, mais il a réalisé quelques vidéos intéressantes concernant ses jours en tant que déporté, je ne pourrais pas tous les en parler ici, mais j'ajoute sa page, car non seulement,c'est intéressant, mais il est touché directement par ce drame, avoir le témoignage d'un français, de plus, qui est du même département que moi, est juste fou !
sa page + autres videos

Le niveau d'éducation n'était pas la même, soit majoritairement, les déportes ne savaient pas très bien leur position géographique (même si il y avait sûrement des bilingues ou des gens savant parler l'allemand.... ).
Il y avait, bien sûr, des résistants qui furent internés et fusillés, comme par ex : André Bergeron, membre du FFI, dénoncé, arrêté et fusillé à Sachsenhausen.

Le camp possède des miradors, une place d’appel, des baraquements, une prison et les restes de fours crématoires. Sur la place d’appel, tout peut être aperçu et observer.
De loin (nous étions sur la place d'appel), nous pouvions tout voir, même sans monter dans de l'établissement de l'entrée.
Comme je l'avais dit, Himmler venait chaque mois pour discuter et donner des ordres aux futurs officiers qui venaient pour être “former" afin d'être rentabiliser.
Près du camp, en face de l'autre entrée, des maisons étaient présentes. Étant les anciennes propriétés des gardes S.S, elles furent vendues vers les années 80. À présent, la plupart des locaux sont contre leur présence et veulent les raser, ce qui est compréhensible. Cependant, je trouve ça dommage de vouloir raser une partie de l’histoire, certes, déplaisante, mais qu'il ne faut surtout pas oublier, donc l'importance de les préserver, au risque de recommencer l'Histoire (et aussi parce que je n'aime la destruction d'anciens immeubles, surtout historique). Et puis, si le rasages de ces maisons sera approuvé, qu’est-ce qui sera raser ensuite ? On pourrait juste les transformer, en musée ou autre, mais pourquoi détruire ?
Aussi, les bâtiments aux alentours sont maintenant des bâtiments de police. Un peu partout dans le camp (surtout dans les coins cachés), il y a des miradors, où étaient posté les gardes S.S et leurs chiens.
La tour A (soit le bâtiment d'entrée) est écrit, sur ses grilles d'entrée, cette "célèbre" phrase «Arbeit macht frei» (que je pensais écrite uniquement à l'entrée d'Auschwitz, mais apparemment, c'est dans tout les camps). Aussi, cette tour possède une horloge, dont l'heure est restée la même depuis la libération du camp.
Les derniers évacués étant des français, d'ailleurs.
L'ordre fut donne par Himmler : sachant que la guerre était déjà perdue et les Alliés se rapprocher de plus en plus (enfin, la peur venait plus du rapprochement de l'Armée Rouge...), il déclara : [...aucun détenu ne devaient tomber aux mains de l'ennemi...]

Sur la grande place, les appels pourraient durer jusqu'à 4h du matin (en sachant que le réveil était vers 5h). La particularité de ce camp est qu'il n'y avais pas tellement de travail pour les déportés, ce qui “laissait le temps” aux S.S de faire l'appel (peu importait la météo et l'heure).
→ Parfois, il y avait des pendaisons le dimanche, la présence était obligatoire, si un seul déporté manqué à l'appel alors c'était tout le monde qui était impacté.

Tout autour des murs (intérieur), il y a des barbelés électrifiés, pour éviter toutes évasions.
Si les barrières étaient quand même traversées, les officiers avaient le droit de tirer. D'ailleurs, des panneaux étaient mis exprès pour prévenir.
Cependant, certains déportés étaient tellement désespérés, qu'ils se jeter sur ces barbelés. Tous les panneaux, barbelés, poteaux et lampadaires sont d'origine (le qui rends tout un peu plus macabre...) Il restait quelques baraquements, mais je ne sais pas si tous ont pu être conservés.
En tout cas, il y avait des baraques pour chaque catégories de déportes, par ex : la baraque 16 était destiné aux jeunes et enfants en-bas age jusqu’à 17 ans.
Dans le baraquement suivant, on y imprimé des Livres et des Dollars en masse afin de déstabiliser le systèmes monétaire des Alliés et, ainsi, pour que le Reichmark devienne dominant.
Il y avait ~68 baraquements en tout.

Malheureusement, dans les années 80, une série d'incendies fut causée, à cause d’un groupuscule des néonazis de la région qui n’arrivaient pas à accepter les faits.
Dans chaque baraquements, il y avait des sorte de fontaines, afin que les déportés puissent se laver. Se laver était (et reste) très important, car cela permet de garder sa propre dignité mais aussi son humanité.
Cependant, le nombre de déportés était tellement important et le temps était tellement précieux, que pas tout le monde pouvait aller se laver. Les salles de douche étaient très petite, il y avait des "douches", qui n'étaient que des trous creuses et n'avaient pas d' eau courante, ce qui résultait d'une crasse présente et prédominante.
Je crois que le mot en allemand est "Waschraum".

Il ne reste que la prison, qui est dans un bon état. Cependant, il ne reste qu'une cellule qui a pu être conservée. La prison est en forme de T, avec 80 cellules. qui devait simplifié le nombre d'officiers. Comme la plupart des bâtiments du IIIe Reich, l'architecture et construction ont était pensé parAlbert Speer.
À part pour l'internement, la prison fut aussi utilisée pour des tortures et services.

À l'intérieur du camp, il y a une infirmerie, qui servait plus aux études de la pathologie: par ex, les dissections, l'enlèvement des muscles pour les soldats (et autre pseudo-expériences faites au nom de la médecine, mais ça, ça s'est passé majoritairement à Ravensbrück, que j'ai pu aussi visité), l’expérience des yeux bleus de Mengele ou encore combien de temps un homme peut rester et survivre dans de l'eau de température négative (→ ce que j'ai lu dans un livre parlant des docteurs du IIIe Reich que j'avais acheté quelques mois avant).
Dans la 1e partie de l’infirmerie, il y a une "chambre de dissection" (je ne sais pas comment l' appeler), où les “médecins” fessaient des autopsies et autres expériences. Ces "expériences" n'ont rien rapportés, médicalement (sauf si on me prouve le contraire dans un futur proche...)
Aussi, le fait que des hommes furent utilisés dans des expériences médicales vient du fait,que non seulement, les victimes ne correspondaient pas au "modèle allemand", mais aussi, dès 1933, Hitler avait mis en place la loi contre la maltraitance animale.
Si on descends, il y a une sorte de "cave” (aussi en carrelage blanc), où les corps étaient "entreposés", en attendant d'être étudier ou envoyer aux fours.

La salle était faite de carrelage blanc et au milieu, se tenait 2 table d'autopsie. Il y avait des fenêtres des 2 côtés, ce qui rendait la salle illuminée et éclairée (malgré les horreurs qui ont pu se produire...)

Apparemment, il y avait même un bordel caché pour les Kapos, où les femmes de Ravensbrück étaient échangés contre des vivres (ex : vins), mais nous n'avons rien vu de tel. Comparé aux camps masculin, les camps féminin avaient réputation d'être plus terrible (voir Chap. Ravensbrück).

Dans le camp, il y avait aussi une partie boisé où il y avait pleins de tombes, une autre partie où il y avait pleins de mémoriels, j'appelle ça le "mur des lamentations" (rien à voir avec celui de Jérusalem). Il y avait même un pour les mineurs français, les 1e à s’être révoltés contre le régime hitlérien.
Un peu plus loin de l'infirmerie et des baraquements, il ne restait que les restes des fours crématoires, détruits par les Nazis en apprenant l'avancée des Alliés et des Russes. Même si la majorité des fours ont étés détruits, on pouvait toujours voir les fondations, les poteaux de fer et les entrées.
À côté se trouvait une statue afin de commémorer. Nous avons fait une minute de silence, 2 élèves et Mme. Cavaliès se sont tenu à coté et nous avons déposé un bouquet. Nous avons aussi écoutés le «Chant des marais» (repris du Soldatlied «Moorsoldatenlied»).



Sources : Pour plus d'informaitions complémentaires, il y a toujours Wikipedia ! Le site l' Amicale des anciens déportés de Sachsenhausen qui est très interéssant !
Dans la même veine, il y a Souviens toi.org, qui est tout aussi complèt et a plus de documents d'archives, mais Nancy est listé dans les références, donc forcément, je vais référencer ce site dans mes sources ! (#RPZNANCY)
J'avais aussi trouvé True life-stories about the War un site avec des photos, qui m'a aidé de décrire avec les lieux. Le sitehttps://www.sachsenhausen-sbg.de est aussi un bon site, de plus, c'est un bon exercice pour améliorer mon allemand... haha



Mercredi 13 Avril - Mittwoch, den 13. April

Aujourd'hui, le 1e site ne fut pas directement le camp de Ravensbrück, mais les bois de Below, qui ne se trouvent pas loin du camp et de la ville de Grabow.
Ces bois sont importantes, car les marquent un point des «Todesmarsch».
→ Vers la fin de la guerre (et surtout à cause de la chute du IIIe Reich et I'avancée des Soviets, les camps ont du être évacués, sur ordre d'Himmler, afin qu'aucun déporté ne puissent être sauver par les Alliés.
Touts les déportés qui avaient pu survivre jusqu'à présent furent évacués pour être emmener au nord de l'Allemagne et de la Pologne afin de les noyer dans la mer Baltique. Les plus faibles étaient laissés derrière, laissé pour qu'ils meurent de faim de froid et de fatigue.
La majorité des Todesmarsch se passèrent pendent l’Été et l’Automne 1944, la plus grande marche s'est faite en janvier 1945, soit 9 mois avant la fin de la guerre. Il faut savoir que les conditions de vie étaient extrêmement dures, à cause de l'hiver.
→ Nous n'avons pas fait le chemin de Sachenhausen jusqu'aux bois, car nous n'aurions pas eu le temps, ni l'énergie de marcher une telle distance.
Les forêts allemandes sont extrêmement belles, mais ce qu'on a fait avec est extrêmement triste. Elles sont particulière, cependant, tous les arbres sont plantés en rangées. Ça change tellement de nos bois français,... après, ça ne m'étonne pas, les Allemands n’ont pas tous la réputation d'être ordonnés et disciplinés ? hehe. Les déportes étaient souvent divisés en petit groupe, afin de renforcer l'isolement. Malgré le nom Todesmarsch, ce n'était qu'un plan d'évacuation pour les S.S., d'ailleurs, la destination finale fut la ville de Schwerin (la plus proche de la mer Baltique).
Comme les déportés étaient divisés en petits groupes, ils occupèrent donc plusieurs parties du bois et les alentours. Des fois, les Alliées les interceptés et les sauvés, par ex : les Soviets purent sauver ~18 000 déportés dans les bois de Raben-Steinfield (sud-est de Schwerin).

Plusieurs routes ont les empruntées car la Wehrmacht commencée à se replier, les forces Alliés devenaient trop importante.

Le traitement des déportés différenciait selon le type de camps.
Cependant, je ne sais si les camp de prisonniers de guerre étaient eux aussi "conviés" aux marches de la mort... vu que ce n'était que des prisonniers de guerre, j'aurais pensé que les Allemands auraient honneur de respecter les règles de guerre (tellement ils étaient à cheval sur les règles et codes...) Mais dans un sens, ça ne m'étonnerais pas que, dans ce genre de situation, on est tellement désespéré qu'on n’oublie ses propres règles et éthiques (si même ce mot peut être utiliser dans ce contexte). Et surtout, tout est permis quand on est le "vainqueur".
→ Les déportés qui partaient de Berlin (et aux alentours) le 20/21 Avril pouvaient arriver début Mai, et avaient une chance (minime) d'être sauver par les Soviétiques et les Américains (en supposant qu'ils étaient sauvés avant d’arriver à Schwerin). J’ai fait un petit calcul, pour savoir en combien de semaines les déportés ont étés libérés, tout en supposant que tout ça s’est passé en 1945. Normalement, ça a dû faire 2 semaines. Il faut prendre en compte que c'était une marche continuelle, avec que peu d'arrêts.

Plus de 6000 déportés de Sachsenhausen ont péri dans ces marches, son évacuation s'est faite en avril 1945.
À part se diriger à Schwerin, il n'y avait pas vraiment d’autre but, il fallait juste faire marcher les survivants jusqu'à épuisement et surtout ne rien laisser aux Soviets et aux Polonais qui se rapprochaient plutôt raidement.

L’évacuation des camp annexe fut un mélange de grandes exécutions (il faut finir le travail) et de marches (il faut cacher le travail), ce qui se révélait impossible car trop d’évidences, notamment, trop d'administration. C’est plutôt ironique que le IIIe Reich, qui fut définit par son administration, fut désavantagé par ça.
Il n'existe que très peu de photos de ces marches, due aux destructions des preuves de la part des S.S et car les victimes n'avaient aucun moyens de prendre des photos d'eux-même. Les seules images qui ont étés prises viennent de la Croix Rouge, qui suivait les Todesmarsch et venait en aide aux déportés, malgré les menaces des Allemands (je ne savais pas que la Croix Rouge était aussi veille, et après recherche, elle date de 1867 !)
La C.R donnait des vivres aux déportés, mais il fallait que les S.S vérifie d'abords, qui prenaient la majorité pour eux. Ceux qui constituaient la Croix Rouge venaient principalement des zones neutres ou éloignes, tel que la Suisse ou la Suède, bien que la Croix Rouge est internationale.

Les marches traversaient des villes des fois, et malgré la peur et l'incompréhension, les habitants essayaient tout de même d'aider (ex : en donnant des vivres ou de même les cacher). Il y a eu dénonciations des mauvais traitements des déportes (ex : 25 déportés ont étés tués dans la ville de Crivitz).

→ J'ai oublié de le préciser plus tôt, mais les 1e camps à être évacué étaient ceux situés le plus à l'Est, pour être transféré à l'Ouest (soit d'Auschwitz à Sachsenhausen).
La majorité des marches de passaient à pied, mais ce n'était pas rare qu'ils se fessaient en train ou en bateau (pour gagner du temps). Bien sûr, ces marches étaient extrêmement fatigante, beaucoup sont mort à cause, mais il fallait tenir, si un avait le malheur de tomber de fatigue ou autre, il était rapidement achevé par balle.
Pour dire, Auschwitz fut "complètement" vidée en janvier 1945 (les plus faibles restés aux camps, bien sûr...) Ces marches étaient un peu comme un "rangement de vies humaine” (→ "serait-il plus profitable de les garder ou laisser derrière ?")

Notre visite fut partagée en 2 partie: un groupe allait voir les bois, où les déportés se “reposaient”, pendant que l’autre allait voir l'exposition qui se trouvait à côté de la forêt. Mon groupe fut le 1e à aller visiter la forêt.
Rien à voir avec le sujet abordé, mais j'aime tellement les forêts allemandes, elles sont si bien organisées ! C'est tellement plaisant d'y marcher, et si toutes leurs forêts/espaces vert sont similaire, je comprends pourquoi les Allemands ont la réputation d'être tellement écolos!
Les S.S avaient dans l'idée de passer quelque nuits dans les bois, mais aussi dans la ville de Wittstock. Les bois étaient un endroit idéal pour cacher les déportes. Les bois de Below constituent une grande partie des bois de Wittsock.
Au village, une porcherie a été choisie comme camp provisoir et pouvait accueillir ~6000 personnes, il y a eu ~18 000 déportés au final. Dans les bois, ~ 18/13 000 personnes sont restés, mais pour une courte période, vu que ce n'était qu'un lieux de transit. Pour éviter toutes tentatives de fuite et toutes interactions entre les déportés et les habitants, les S.S ont délimités le camp avec des fils barbelés, tout ceux qui désobéissait pourrait être exécuter. Dans la forêt, les seules preuves qui montraient la présence de déportés sont les gravures et autres stigmates sur les troncs des arbres, qui étaient marqués d'un triangle rouge.
Certains déportés arrivaient à se faire des couteaux car ils avaient pu emporté des restes de leurs travaux dans des usines d'armements (→ main d’œuvre pour l'effort de guerre allemand). Cependant, être pris avec un objet était une raison valable pour être exécuter : avoir des objets étaient très important, car permettaient aux déportés de garder, non seulement, l'espoir, mais aussi leur humanité et identité, même si objet personnel était synonyme de danger.
Il y avait des trous creusés près des arbres, pour que les déportés puissent se protéger du froid et du vent, et aussi, pour chercher de l’eau, par désespoir et par soif. C’était généralement les déportés les plus "fort" qui creuser. Aussi, il y a des signes qu'il y avait eu des feux, sûrement pour la nourriture. Enfin, la seule nourriture qu'il y avait était les racines et écorces de bois, qui étaient râpés et utilisés comme élément de soupe.
Il y avait même des abris, qu'au début, je pensais qu'ils étaient d’origine, mais maintenant, je ne crois pas qu'ils auraient pu survivre au temps. C’est des élèves des écoles aux alentours qui ont réalisés ces reconstructions, ce que je trouve honorable.

Malgré la beauté des arbres et de la forêt elle-même, on ne peut enlever, ni oublier leur histoire, car c'est celle des déportés, soit des milliers de personnes. Comme tous les autres massacres historique, ça me fait de la peine d’entendre leur fin.
De toute les gravures, il y en avait une qui était intéressante : elle se trouvait en bas d'un arbre et représenté le rêve d’un déporté (qui fut probablement décédé au même endroit), soit de revoir sa maison, et sûrement aussi sa famille.
→ La plupart des rêves des déportés étaient de subvenir à leur faim et la soif, et de rentrer à la patrie.
Je ne sais même pas comment ils ont pu avoir un semblant de morale, comment ils ont pu continuer à marcher, tout en sachant que la Mort les attendait à la fin et si ils survécurent, ils n’étaient même pas sûr de revoir leur famille, ni leur maison.
Je ne peux imaginer ce qui ils sont dû ressentir et j’espère ne jamais savoir. Je ne veux jamais expérimenter un état de désespoir total...

Comme je l'avais dis plus tôt, les déportés ne pouvaient se nourrir que d'écorces, mais aussi de racines et plantes. Dans les années 90, des copies des gravures ont étés faites, afin de les préserver ; les arbres poussent et grandissent, donc les gravures vont forcément se déformer.
Depuis, il y a eu beaucoup de mémorial : un monument, qui se trouve à l'entrée des bois, a été érigé en 1975 et un musée fut crée en 2010. À Wittstock, près de la gare, un mémorial fut mis en place, car il y a eu des déportés fusillés enterrés (~780).

Il y a des plaques commémoratives dans les villages qui ont étés des points de passage des marches, ou des pierres commémorative, comme à Wittstock. C’était sur demande du maire de l’époque car les habitant furent eux aussi affectés. Ce qui est bien, c’est que l’entretien de ces plaques se font par les habitants.

→ Malgré tous les mémoriels, il y a toujours des refus, comme en 2002, une partie de la forêt fut brûlée à cause de quelques néonazis (ou négationnistes, mais honnêtement, je ne sais même pas qui est le pire...)

Vers la fin de la guerre, les habitants ont pu recueillir les morts et prendre des photos. Certaines familles se cotisaient afin d'envoyer des bus aux membres de leur famille qui ont pu survivre, malheureusement, pas tout le monde ont eu cette chance, notamment les juifs, dont certains avaient dû attendre dans des camps de transit. Même si il n'y avais presque pas de photos, il y avais beaucoup de dessins et de témoignages (ex : Guy Chataigne).
Les libérations, grâce aux Américains et les Soviétiques, ne laissaient qu'un moment de joie : je ne crois qu'on peut être vraiment joyeux quand on est au bord de la mort, désespéré, entouré des cadavres de soit notre familles ou soit nos pairs.

Dans ces bois, 4 anciens S.S furent jugés et 1 seul fut retenu coupable. Ce n’était pas vraiment pour juger et condamner, mais plus pour en faire un exemple et un symbole pour la justice, la libération et la fin de la guerre (et avec ça, la fin du IIIe Reich et la dénazification). Mais beaucoup d’affaires contre d’anciens nazis sont rester sans suite.

Après notre visite dans la forêt, nous avons échangé de site et nous avons fait la petite exposition. C’était un peu la même chose que l’autre visite, sauf qu'il y avait plus d'objets d'archives, tel que des uniformes, des photos ou des breloques (pins, cuillères,...)

→ Une autre chose qui me questionne, c'est le fait qu'il n'y a aucun uniforme S.S ou de la Wehrmacht conservé... même si c'étaient les "méchants", ils restent quand même une partie de l'Histoire et les ignorer serait ignorer tous ceux qui ont péri tout au long de la 2e G.M (déportés comme soldats). Je trouve ça bizarre et un peu dommage... je soupçonne soit les S.S d’en être débarrassés, afin de se dédouaner ou ils sont étés détruits avec d’autre objets du IIIe Reich par les Alliés.
Pour notre 2e site de visite, nous sommes allés au camp de Ravensbrück.
Quand nous sommes arrivés, notre guide était déjà là : pour une raison qui m'échappe, il ressemble exactement à l’image que je me fessais d'un Allemand, si on était dans les années 20, haha.
Ravensbrück n'était pas un camp comme les autres, c'était une "école" pour femmes, afin qu'elles deviennent des gardiennes S.S, au moins ~ +3 000 femmes allemandes ont étaient formées. A contrario, ~ 12 000 femmes et 1 000 enfants furent déportés. Le camp fut opérationnel dès 1939-1945, mais il y avait d'autre camps spécialement pour femmes, notamment on Bas-Saxe.

Comme je l'avais dit plus tôt, les figures d’autorité avaient la particularité d’être des femmes, ce qui change des gardiens masculin habituel. Les femmes étaient, au début, très choquées et gênées, mais s'habituaient vite et atteignaient le même niveau de violence que les hommes. Ce “travail” était très demandé car : c’était bien payé, ça demandait moins d'efforts que travailler à l’usine et c’était un des rare moment où les femmes avaient du pouvoir.
→ Selon Hitler et sous le IIIe Reich, les femmes n’obéissaient que par les trois K : «Kinder, Kirche, Küche».
Malheureusement, comme la plupart des gardes ou ceux qui ont eu un rôle dans les camps, très peu ont pu être jugé et condamné (environ 3%), les autres ont pu reprendre une vie normale. Les procès pour les 2 genres ont commencés en même temps. Maintenant que j'y pense, je ne connais aucun nom de haut-placé féminin, à part, bien sûr, Eva Braun et Irma Greese.

Le camp est comme Sachsenhausen : grand et froid, figurativement et littéralement (malgré le soleil présent, mon visage souffrait du froid). Je ne pensais pas que je pouvais être possible, mais ce camps était plus sinistre que le précédent, non seulement ça, mais la beauté de la nature autour était encore plus grande. J'ai l'impression que plus le camp est malsain, plus la nature autour devient plus belle.
Le camp a été construit dans une forêt, car... s'était éloigné et il y a lac juste à côté, probablement pour exploiter les ressources (encore la rentabilité allemande, je suppose) Ce lac fait aussi partie du mémorial, car les cendres de déportés y ont étés jetés.
Autours du camp, il y a les anciennes maisons des gardiennes (construites par les déportés), qui maintenant servent de d'auberges de jeunesse, ce qui me mitige : c'est bien de préserver l'histoire tout en lui donnant une utilisation plus positive, mais je ne suis pas sûre si en faire des auberges de jeunesses à partir d’ancienne maisons de gardes S.S est une si bonne idée... Je ne crois pas si je pourrais bien dormir dans ce genre de maison, en sachant que même pas à 1 km, des gens souffraient et mourraient au quotidien...

Pas loin, il y a une ville (ou plus un village) qui porte le même nom et juste à côté, il y a la ville de Fürstenberg/Havel, dont plusieurs entreprises ont profité des déportes et les loués contre de l'argent (qui n’était pas un salaire !) J’imagine que c’était pour l'effort de guerre... Une de ces entreprises était Siemens.
À Ravensbrück, il y avait l'administration centrale, le Kommandantur, soit ceux responsable du camp, et l'administration militaire générale.

Ravensbrück était un des plus grand camp avec des femmes (Auschwitz était le 2e), ce qui veut dire que tout type de femmes ont étés enfermées, comme par ex : les asociales. J'ai écrit cette citation, mais j'ai oublié de qui elle venait :

[Les nazis m'ont appelé "asociale”, mais les vrai asociaux, c'était eux...]

Si c'était un camp de concentration, en 44, ça devient un camp d' extermination : ça ne surprends pas, car la plupart des camps deviennent des abattoirs afin d’accéléré l’extermination de masse.
Les raisons d’internement pouvaient variés de raison économique (ex : refus de travailler) jusqu'à les raisons médicale (ex : être asocial). Cela était valide pour les crimes (ex : petits vols, avortements,... )
Même si, maintenant, il ne reste que la prison et les maisons des S.S, les commandants et administration n’avaient pas nié la présence des chambres à gaz.

L'homosexualité était une raison valable pour être interner, voir même exécuter.
Tous homosexuels étaient punis par le «Paragraphe 175», qui ne fut pas inventé par les Nazis, mais fut mis en place par le «Code pénale», soit le «Strafgesetzbuch». Les lesbiennes étaient aussi persécutées et étaient marquées des lettre “LL”. $

Généralement, on pense que les plus touchée étaient ceux venant d'en dehors de l'Allemagne, mais les Allemandes étaient toutes aussi visées ; si, par ex, elles avaient eu des relations avec quelqu’un d’autre d'origine allemande. Cependant, certaines relations n’entraînaient pas les même conséquences (avoir une relation avec un Polonais était synonyme exécution, contrairement à une relation avec un Norvégien).

Comme dans tout camps, il y a des miradors, une place d'appel avec un établissement d’entrée avec l’heure bloquée. Dans le musée, il y avait des photos, objets, ancien uniformes de déportés, écrits,...
Il y avait beaucoup plus d'écrits que dans les autres camps : apparemment, les femmes avaient tellement faim, qu'elles parlaient de nourriture ou écrivaient des recettes. Il y avait des lettres, aussi : en rédiger était permis, mais il fallait écrire en allemand, afin que les gardes puissent vérifier, ce qui veut dire qu'il fallait être soit chanceuse et parler déjà la langue ou trouver quelqu'un qui parlait la langue, qu'il fallait payer avec de la nourriture.
➜ Si la notion de nourriture n'est plus et on est tellement affamé sur le point de l’effondrement, est-ce que la faim disparaît ou est-t-elle remplacée par une autre émotion ?
Dans une vitrine, j'ai vu des pins ou drapeaux français exposés, et apparemment, des fois, les gardiennes acceptaient des signes de résistances, mais cela restait rare !

Une fois dehors, il ne reste rien, plus de cuisines ,ni de baraques ou d'infirmerie,... seuls les arbres restent comme des témoins.
→ Il y a eu des expériences à l'infirmerie, pour faire "avancer la sciences", c’est ici que les «lapins de Ravensbrück» ont étés expérimentés, des avortements forcés ont aussi étés en pratique.
Bien sûr, avec autant de femmes vient un autre type de violence/d'exploitation, soit la création des bordels. Une station de naissances («Kinderzimmer») avait été installée vers 44, car il y a eu un flux de femmes enceintes, mais vu les conditions de vie du camp, très peu de nourrissons ont pu survivre...
Les S.S ont toujours essayés de crée un climat de haine (comme le montre ce camp), ici, ce fut un peu plus facile, à cause de la soif de pouvoir des gardiennes.
De plus, la féminité était volée dès l'arrivée (comme la dignité) : une fois arrivée, ces femmes étaient rasées, obligées à porter la robe, auscultées par des docteurs et dentistes, nue devant des hommes.

- Cependant, qu'est-ce qui donnait de l'espoir à ces femmes ?

La religion, les convictions politique, l’amitié, la solidarité, les autres contactes sociaux ou encore l’apprentissage de nouvelle langues, afin de casser la monotonie de la vie au camp. Des classes illégales furent organisées par des scouts et autres professeurs.
Vers la fin de la guerre, de 1945 jusqu'à 1994, le camp est devenue une base militaire pour l’Armée Rouge (RDA après) et dès 56, la prison restante est devenue un des 1e musée et mémorial.
Vers le lac, il y a tout au long du mur du camp, des plaques mémorielles pour tous types de déportés ainsi qu'une statue étaient exposées. Une stèle française a été dirigée en 2010, pour toutes les déportées françaises.

Nous nous sommes arrétés devant le lac, où nous avons fais une minute de silence, mais avant, nous avons jetés des roses rouges en mémoire des déportés.
J'étais contente car j'avais pris le plus belle rose du bouquet, je suis aussi contente de moi car j'étais la 1e a avoir jeté ma rose dans le lac (même si ma rose n’est pas du tout allée loin...) On est restés un peu devant le lac, en attendant.

Malgré l'angoisse du camp, le lac et ses alentours étaient magnifique, on aurait dit le même type de paysage qu'on pourrait voir dans les peintures romantique allemandes.

Sources : Plus d'informations sur les bois de Below. Todesmarsch (eng)
L'encyclopédie de la Shoah décrit un peu plus mieux les marches de la Mort !
J'ai trouvé un article qui parle des relations et jeux de pouvoir entre les gardienns et les déportées, ce qui est assez intéressant.
"Saving the rabbits of Ravensbrück" (rememberravensbruck.com)
Plus de photos du camp.
J'ai trouvé un super site de wiki (?), et je le met ici, car je n'ai surtout pas envie de l'oublier ou le perdre : "The history and facts about Ravensbrück"



Jeudi 14 Avril - Donnerstag, den 14. April

Pour notre dernier jour, nous nous sommes promenés au cœur de Berlin la matinée et nous avions eu quartier libre l’après-midis.
Le 1e site que nous avons visités fut le Palais du Reichtag, le "Reichstagsgebaude" (un nom qui à l'air compliqué, mais qui a beaucoup de logique, je jure !) eeeetttt il n'a pas vraiment changé, depuis mon voyage de 2015 (à part qu'il y avait des travaux, vers l'entrée ?) Nous ne sommes resté que dehors, mais j'ai eu la chance d'avoir pu aller à l'intérieur, lors des non dernier voyage. D'ailleurs, j'ai été prise en photo à l’intérieur par mon ancien prof de maths. Qui sait de ce qu'il a fait de cette photo... ?
Nous nous sommes arrêtés là un moment, où je me suis assise dans l'herbe (il y a une grande pelouse devant le Reichstag). Juste à côté du Reichstag, il y avait un autre mémorial pour les Sintés et Roms, victimes et morts pendant la 2e. Guerre Mondiale, soit le "Mémorial aux Roms européens assassinés pendant le nazisme" ("Denkmal für die im Nationalsozialismus ermordeten Sinti und Roma Europas"). C'était la 1e fois que j'en voyais un (en Allemagne, in tout cas). M. Bertrand avait raison : il y a encore du mal à reconnaître les «Porajmos» (l'Holocauste rom), mais il y en a déjà un, c'est déjà ça.
Le mémorial est différent de tous les autres que j'ai pu voir jusqu'à présent, au début, j'ai cru que c’était une sorte de fontaine, mais j’aime bien, c’est très original et je trouve que c’est une belle manière de commémorer les Morts.

Nous sommes passés au Tiergarten (même si il n'y avait pas vraiment de Tiere, dans ce parc) et nous avons vu un autre mémoriel, cette fois pour les homosexuels persécutés : le "Mémorial aux homosexuels persécutés pendant la période nazie" ("Denkmal für die im Nationalsozialismus verfolgten Homosexuellen"). C’était un gros bloc de béton avec une fenêtre qui montrait un film.
Quel genre de film ? Je ne sais pas car nous ne sommes pas restés longtemps.

Même si on ne les a pas pu les voir de près, j’ai pu apercevoir le «Siegessaüle» et son ange doré, ainsi que le «Fernsehturn».

Le 3e site fut le "Mémorial aux Juifs assassinés d'Europe" ("Denkmal für die ermordeten Juden Europas") que j'avais déjà vu en 2015, alors ce n’était pas vraiment nouveau pour moi.
Nous étions en plein cœur de Berlin. Pendant notre marches vers la bibliothèque «Typographie des Terrors», j’écoutais les mésaventures de mes camarades.

Juste en face, il restait des restes de mur. Comme j’en avais déjà vu lors de mon dernier voyage, je ne suis pas restée. Je suis plutôt allés visiter la bibliothèque en question... pour prendre tous les prospectus que j'ai pu trouver, hehe.
Je n'avais pas pris conscience que ça se trouvait sur l'ancien siège de la Gestapo et des S.S.

Pour finir notre marche, nous nous sommes arrêtés devant le fameux «Brandenburger Tor», que la aussi j'avais aussi déjà vu mais ça ma fait toujours plaisir de le revoir (plaisir de revoir ? Je ne sais même pas si c’est les bon mots à choisir... !)
Sur le chemin du retour nous sommes passés à côté du «Führerbunker», transformé en parking (je crois ?)